Une tortue pas comme les autres fait le bonheur d'une famille jijelienne

Une tortue pas comme les autres fait le bonheur d'une famille jijelienne


[Aps 13/1/11] JIJEL - Une tortue terrestre mâle fait partie depuis une trentaine d'années du décor ambiant du foyer d'une famille de Jijel qui ne s'en séparerait pour rien au monde. Kadirou (c'est le "nom" affectueusement donné au reptile) est si présent qu'il est devenu "un membre à part entière de la famille", assure Mounir Zellouf, en caressant le cou de l'animal qui, habitué et consentant, en redemande. Plus insolite, l'animal quadragénaire semble défier les lois de la nature, ne prenant ni salade ni viande mais du lait et du pain, le tout mariné, comme le ferait un être humain. Futé et un tantinet curieux, Kadirou reconnaît aussi bien les membres de sa famille adoptive que les étrangers en allant "renifler" avec circonspection les chaussures et cogner de la tête ou changer de cap quand il s'agit d'une personne inconnue au bataillon.
Cette tortue a cette manie de fureter sans arrêt et de déranger ceux qui activent à la maison, y compris la maîtresse de céans pendant sa présence dans la cuisine. Quand elle prend la direction de la salle de bain c'est pour demander à étancher sa soif, en levant sa tête au ciel jusqu'à ce que sa demande soit satisfaite.

Contrairement à ses congénères, Kadirou ne rentre pas sa tête dans sa carapace pour dormir. Mieux, il étale ses quatre membres jusqu'au sommeil. Et pour ses besoins naturels, il se retire dans un endroit discret puis se charge comme un grand de nettoyer les lieux souillés. "Méthodiquement", assure Mounir.

En présence d'enfants turbulents, Kadirou, qui n'hiberne jamais, n'hésite pas à bomber le plastron. Il fait souvent mine de les agresser en les mordant aux chevilles ou aux doigts mais ne fait jamais mal à quiconque, jure Mounir. Avec ses gestes mécaniques et ses signaux bien compris, cette tortue fait décidément la joie de toute une famille à qui elle montre volontiers son affection en allongeant le cou et en hochant la tête de bas en haut. Les Zellouf le lui rendent bien en la cajolant, comme ils peuvent, en lui flattant le cou et, surtout, en lui préparant son festin préféré: pain et lait marinés.

[Aps 13/1/11]